Commentaires au juset d'Antechrist superstar

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L'album :

Leçon d'histoire et auto-prophétie, "Antéchrist superstar" est plus qu'autobiographique. Chronique du voyage de Brian Warner devenant marilyn manson puis le nihiliste "Antéchrist superstar", c'est l'histoire expliquant comment l'homme que tu apprécie devient celui que tu crains.

Cycle premier :

sans doute le cycle le plus difficile à comprendre de tout l'album, alliant rebellions contre le conformisme, le rejet des cérémonies, de dieu et du destin. Marilyn y expose comment Brian Warner est devenu adulte, prenant à la fois le rôle du narrateur et de l'avocat.

Track 1: "Irresponsible Hate Anthem"

enregistré le jour de la st Valentin, et rajouté in extremis à l'album, le public proteste énergiquement contre la commercialité de la fête de l'amour (chose normalement dénué de tout sens commercial) et pour la sincérité des sentiment. Ce cri "we hate love, we love hate" a ensuite été repris par tous les adolescent pré-puberts et boutonneux adulant un groupe qui a horreur d'être adulé, car cela est contraire aux principes religieux qu'il respecte. Condamnation des médiats du commercial de la société du capitalisme, en tentant un grand coup de pied dans la fourmilière, c'est là le sens du "vous vous poussez au suicide" réveiller les gens. Quelques ligues chrétiennes ont fait un procès avec comme accusation : mary pousse au suicide, (ce qui est on ne peu plus faut).

Avis personnel : Cherchant à te convaincre de cesser d'être une victime et que toute la force nécessaire pour y arriver est en toi, le but est à mon avis atteint. Par contre c'est le titre le plus "conventionnel" de l'album, je ne l'apprécie pas outre mesure, même s'il donne bien la niac.

Track 2: "The Beautiful People"

sensé ouvrir l'album (malgré le rajout de "hate authem") explique comment dans les années 70 un jeune Brian Warner observe le monde et la société qui l'entoure. Convaincu que le société ramollit au moins psychologiquement l'homme et que l'église chrtétienne est complice et acteur privilégié de ce crime. Ce qui est beau, c'est ce qui est fort, dixit l'église innommable précédemment nommée J, la volonté de puissance nitchéenne mise en action. Nietsche, sa philosophie et son imagerie habituelle, sont très présent notamment avec la notion de l'évolution jusqu'à l'homme puis le surhomme, mis en parallèle avec l'évolution de Brian en marilyn puis superstar.

Avis personnel : juste génial.

Track 3: "Dried Up, Tied Up, and Dead to the World"

A propos de la mère de Brian mais ramené sur le personnage de la mère universelle (celle de chacun, plutôt). Titre le plus autobiographique et nécessairement plein d'ombre mouvantes. Mère se complaisant dans un environnement familial suffocant, mais étant ce que brian a le plus aimé au monde et celle à qui il n'a pas su l'exprimer. Je peux difficilement m'avancer plus sans risquer de me tromper, n'ayant pas psychanalysé l'auteur.

Avis personnel : très bien.

Track 4: "Tourniquet"

l'amour est à nouveau centre de cette chanson, après la danse claustrophobique d'émotion avec sa mêre, l'incapacité d'aimer quelque chose ou quelqu'un, toute émotion semblant trafiqué, fausse et futile. Cherchant à recoller les morceaux de la réalité brisée pour crée quelque chose d'aimable (dans le sens fort). Cette fois brian s'énerve contre l'autorité qui l'oppresse, y compris celle de sa mère.

Avis personnel : mouais, assez passable.

Cycle second.

L'homme n'est qu'une peinture pour le surhomme (ainsi parlait Zachratoustra, 1,3 nietzsche) et bien voici un portrait de l'homme. Brian est désormais marilyn manson, cycle du mensonge car reconnu par un monde qui salit tout ce qu'il touche, commencent à corrompre la star du rock. Penché dons sur cet abysse lui tendant les mains, marylou fournit le meilleur de lui-même dans cette lutte, (c'est un avis personnel) en effet, ce cycle est le plus admirable à mon goût.

Track 5: "Little Horn"

ce titre pourrait se résumer à crise de valeur même s'il est bien plus dense, j'ai passablement de mal à en fournir une annalyse cohérente et recevable. "little horn" est né de la fumé ? possible.

Avis personnel : très très bon.

Track 6: "Cryptorchid"

l'enfant, Brian, devient indépendant, prend son envole, ne dépend plus ni "physiquement" (de ses parents) ni "moralement" à l'école ou à une éducation religieuse pourtant très poussée (et oui)... Brian est définitivement (et résolument) mort, place à Marilyn manson !!!

avis personnel : génial.

Track 7: "Deformography"

titre le plus lyrique et le plus complexe de l'album, ode de bien venue à un nouveau soi. Appelant d'abord à un maintien d'un strict minimum de dignité et d'humanité dans le nouveau soi, puis s'interrogeant sur l'intérêt et la place à laisser à ces valeurs, considérées comme salissantes.

Avis perso : j'adore.

Track 8: "Wormboy"

retour de nietzsche avec l'image de "worm". Malaise de vivre dans une société sans valeur sur fond de déprime à cause de sa nouvelle personnalité mondialement reconnu, et accusé de tous les noms par tout ceux qui tente de l'arrêter...

Avis perso : titre essentiel de l'album. Excellent.

Track 9: "Mister Superstar"

malaise de la popularité, Marilyn a désormais tout ce qu'il a toujours voulu. Mais il est déçu : ses fan l'aiment parce qu'il est devenu, ils admirent le masque de la célébrité et non sa personnalité profonde. Désespoir et résignation, jamais il ne pourra enrayer la tendance. Rêvant de pouvoir et de liberté il se retrouve prisonnier de son image. C'est la trop chère rançon de la gloire.

Avis personnel : sublime.

Track 10: "Angel with the Scabbed Wings"

Angel, oui, ange, mais pas un ange au sens commun et chrétien. Il s'agit d'un ange impur et déchu, corrompu par la vie mais venu nous sauver de la purification de l'homogénéisation. L'iconographie de cet ange est sans doute celui de la pochette... il est plus que possible que cet ange soit Marilyn car son fort intérieur s'est laissé mourir plutôt que de voire la célébrité

Avis perso : très bien, on rentre vraiment dans la musique.

Track 11: "Kinderfeld"

chant sombre, emplis de contrastes dramatiques. Il s'agit d'une pose dans l'album - en même temps qu'un condensé de celui-ci -, ou Marilyn se laisse aller à quelques retours en arrière, des flasbacks. Egalement, il est question des relations étranges et abusives avec son grand père.

Avis perso : ambiance morbide, très très envoûtant... j'adore, dans toute la brillante complexité de cette oeuvre.

Cycle troisième.

Catalyseur de la déconstruction, l'homme tel qu'il est aujourd'hui, concert après concert, nuit après nuit. "Quelqu'un devait aller aussi loin"... Cycle final et à la connotation la plus philosophique. Chronologiquement le premier titre de l'album, (comme précédemment évoqué) rajouté là in extremis avant la sorti de l'album, est en fait plutôt la première œuvre de ce II ème cycle.

Track 12: "Antichrist Superstar"

évolution finale de Brian, nous exultant à reconnaître notre part de responsabilité dans ce qui est et à ne nous en prendre qu'a nous même si l'on veut changer ce qui est. On pourrait résumer l'Antéchrist "Nietzsche l'a prophétisé, l'Amérique l'a crée, Marilyn Manson l'est devenu".

Avis personnel : très bien sans plus.

Track 13: "1996"

Nous avons l'avons crée et il nous déteste, cela étant normal puisque c'est nous qui l'avons changé en ce qu'il n'aime pas être. Se proclamant anti-tout_ce_qu'il_est, il s'en veut d'être en apparence le contraire de soi même.

Avis perso : bof.

Track 14: "Minute of Decay"

titre poignant et beau, révélant peut-être une nouvelle facette, plus vrai, moins faussée de M. MANSON. Se retrouvant parfaitement seul, en dialogue ouvert avec lui même, conscient que l'Antéchrist est inexistant et que lui, Marilyn est mort car "à la minute de la naissance, cela commence à mourir".

Avis perso : sublime !!!!!

Track 15: "The Reflecting God"

Influencé par Trent Reznor, ce titre est ce que Brian est aujourd'hui, surtout musicalement. La musique a l'ambition de vous faire sentir libre. Il est question ici de l'un des plus important des enseignement d'Anton Szandor LaVey : "soi ton propre dieu, n'ai confiance qu'en toi".

Avis perso : sublime car terrifiant.

Track 16: "Man That You Fear"

Il ne s'agit en fait pas de la fin de l'album mais de la mort de l'Antéchrist-superstar. En deux parties d'abord une description de la mort de l'Antéchrist et une condamnation de l'église chrétienne qui l'a créé, et qui l'a mis au premier plan. C'est donc un retour au 1er titre, le cercle est bouclé retour à la case "track 1" la récurrence éternelle.

En programmant son lecteur : titre 16, puis 99 puis 1 on sent à la perfection cette volonté de perpétuation.

This is the Antichrist Superstar.

THIS IS YOUR ANTICHRIST SUPERSTAR.


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